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 Chapitre 7 - Le choixpeau magique

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MessageSujet: Chapitre 7 - Le choixpeau magique   Chapitre 7 - Le choixpeau magique Icon_minitimeSam 16 Juil - 1:16


Chapitre 7 - Le choixpeau magique Gif_vi11

CLIQUE SUR L'IMAGE ci-dessous POUR ECOUTER L'HISTOIRE


Le choixpeau magique

La porte s’ouvrit immédiatement. Une grande sorcière aux cheveux noirs, vêtue d’une longue robe vert émeraude se tenait dans l’encadrement. Elle avait le visage sévère des gens qu’il vaut mieux éviter de contrarier, pensa aussitôt Harry.

—Professeur McGonagall, voici les élèves de première année, annonça Hagrid.

—Merci, Hagrid, dit la sorcière, je m’en occupe.

Le hall d’entrée du château était si grand que la maison des Dursley aurait pu y tenir tout entière et le plafond si haut qu’on n’arrivait pas à l’apercevoir. Des torches enflammées étaient fixées aux murs de pierre, comme à Gringotts, et un somptueux escalier de marbre permettait de monter dans les étages.

Guidés par le professeur McGonagall, ils traversèrent l’immense salle au sol dallé et entrèrent dans une petite salle réservée aux élèves de première année. Harry entendait la rumeur de centaines de voix qui lui parvenaient à travers une porte située sur sa droite. Les autres élèves devaient déjà être là. L’exiguïté des lieux les obligea à se serrer les uns contre les autres et ils restèrent debout en silence, lançant autour d’eux des regards un peu inquiets.

—Bienvenue à Poudlard, dit le professeur McGonagall. Le banquet de début d’année va bientôt commencer mais avant que vous preniez place dans la Grande Salle, vous allez être répartis dans les différentes maisons. Cette partition constitue une cérémonie très importante. Vous devez savoir, en effet, que tout au long de votre séjour à l’école, votre maison sera pour vous comme une seconde famille. Vous y suivrez les mêmes cours, vous y dormirez dans le même dortoir et vous passerez votre temps libre dans la même salle commune. Les maisons sont au nombre de quatre. Elles ont pour nom Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d’elles a formé au cours des ans des sorciers et des sorcières de premier plan. Pendant votre année à Poudlard, chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats, vous rapporterez des points à votre maison, mais chaque fois que vous enfreindrez les règles communes, votre maison perdra des points. A la fin de l’année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points gagnera la coupe des Quatre Maisons, ce qui constitue un très grand honneur. J’espère que chacun et chacune d’entre vous aura à cœur de bien servir sa maison, quelle qu’elle soit. La Cérémonie de la Répartition aura lieu dans quelques minutes en présence de tous les élèves de l’école. Je vous conseille de profiter du temps qui vous reste avant le début de cette cérémonie pour soigner votre tenue.

Le regard du professeur s’attarda sur Neville dont la cape était attachée de travers et sur Ron qui avait toujours une tache sur le nez. D’un geste fébrile, Harry essaya d’aplatir ses cheveux.

—Je reviendrai vous chercher lorsque tout sera prêt, dit le professeur McGonagall. Attendez-moi en silence.

Elle quitta la salle. Harry avait la gorge serrée.

—Comment font-ils pour nous sélectionner ? demanda-t-il à Ron.

—J’imagine qu’ils vont nous faire passer des tests. Fred m’a dit que ça faisait très mal, mais je crois que c’était pour rire.

Harry eut un haut-le-corps. Des tests ? Devant tout le monde ? Alors qu’il ne savait pas faire le moindre tour de magie ? Il regarda autour de lui: les autres élèves avaient l’air terrifié, eux aussi. Personne ne disait grand-chose, à part Hermione Granger qui chuchotait à toute vitesse qu’elle avait appris par cœur tous les sorts possibles et qu’elle se demandait bien lequel il faudrait jeter. Harry s’efforça de ne pas écouter ce qu’elle disait. Jamais il n’avait ressenti une telle appréhension, même le jour où il avait dû rapporter à la maison son carnet scolaire dans lequel il était expliqué que la perruque d’un de ses professeurs avait mystérieusement pris une couleur bleu vif et qu’on le soupçonnait d’y être pour quelque chose. Il gardait les yeux fixés sur la porte. A tout moment, maintenant, le professeur McGonagall allait entrer et l’emmener vers son destin fatal.

Tout à coup, des cris s’élevèrent derrière Harry. Il se retourna et resta bouche bée, comme les autres. Une vingtaine de fantômes venait d’apparaître en traversant le mur du fond. D’un blanc nacré, légèrement transparents, ils flottaient à travers la salle sans accorder un regard aux élèves rassemblés. Ils paraissaient se disputer. L’un d’eux, qui ressemblait à un petit moine gras, lança:

—Oublions et pardonnons. Nous devrions lui donner une deuxième chance.

—Mon cher Frère, n’avons-nous pas donné à Peeves toutes les chances qu’il méritait ? répondit un autre spectre, vêtu de hauts-de-chausse et le cou entouré d’une fraise. Il nous fait une horrible réputation alors que lui-même n’est pas véritablement un fantôme. Tiens, qu’est-ce qu’ils font ici, ceux-là ?

Il venait de remarquer la présence des première année qui se gardèrent bien de prononcer le moindre mot.

—Ce sont les nouveaux élèves, dit le gros moine en leur souriant. Vous attendez la Répartition, j’imagine ?

Quelques élèves hochèrent la tête en silence.

—J’espère vous voir à Poufsouffle, dit le moine. C’était ma maison, dans le temps.

—Allons-y, maintenant, dit une voix brusque. La cérémonie va commencer.

Le professeur McGonagall était revenue. Un par un, les fantômes quittèrent la salle en traversant le mur opposé.

—Mettez-vous en rang et suivez-moi, dit le professeur aux élèves.

Harry éprouvait une sensation bizarre, comme si ses jambes s’étaient soudain changées en plomb. Il se glissa entre Ron et un garçon aux cheveux blonds et la file des élèves quitta la salle, traversa à nouveau le hall, puis franchit une double porte qui ouvrait sur la Grande Salle.

L’endroit était étrange et magnifique. Des milliers de chandelles suspendues dans les airs éclairaient quatre longues tables autour desquelles les autres étudiants étaient déjà assis, devant des assiettes et des gobelets d’or. Au bout de la salle, les professeurs avaient pris place autour d’une autre table.

Le professeur McGonagall aligna les première année face à leurs camarades derrière lesquels se tenaient les professeurs. Dans la clarté incertaine des chandelles, les visages les observaient telles des lanternes aux lueurs pâles. Dispersés parmi les étudiants, les fantômes brillaient comme des panaches de brume argentée. Gêné par les regards fixés sur les nouveaux, Harry leva la tête vers un plafond d’un noir de velours, parsemé d’étoiles.

—C’est un plafond magique, murmura Hermione. Il a été fait exprès pour ressembler au ciel. Je l’ai lu dans L’Histoire de Poudlard.

On avait du mal à croire qu’il existait un plafond. On avait plutôt l’impression que la salle était à ciel ouvert.

Harry regarda à nouveau ce qui se passait devant lui lorsque le professeur McGonagall installa un tabouret à quatre pieds devant les nouveaux élèves. Sur le tabouret, elle posa un chapeau pointu de sorcier. Le chapeau était râpé, sale, rapiécé. La tante Pétunia n’en aurait jamais voulu chez elle.

Peut-être allait-on leur demander d’en faire sortir un lapin ? pensa Harry. Tout le monde, à présent, avait les yeux fixés sur le chapeau pointu. Pendant quelques instants, il régna un silence total. Puis, tout à coup. le chapeau remua. Une déchirure, tout près du bord, s’ouvrit en grand, comme une bouche, et le chapeau se mit à chanter:


Je n’suis pas d’une beauté suprême
Mais faut pas s’fier à ce qu’on voit
Je veux bien me manger moi-même
Si vous trouvez plus malin qu’moi
Les hauts-d’forme, les chapeaux splendides
Font pâl’figure auprès de moi
Car à Poudlard, quand je décide,
Chacun se soumet à mon choix.
Rien ne m’échapp’rien ne m’arrête
Le Choixpeau a toujours raison
Mettez-moi donc sur votre tête
Pour connaître votre maison.


Si vous allez à Gryffondor
Vous rejoindrez les courageux,
Les plus hardis et les plus forts
Sont rassemblés en ce haut lieu.


Si à Poufsouffle vous allez,
Comme eux vous s’rez juste et loyal
Ceux de Poufsouffle aiment travailler
Et leur patience est proverbiale.


Si vous êtes sage et réfléchi
Serdaigle vous accueillera peut-être
Là-bas, ce sont des érudits
Qui ont envie de tout connaître.


Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin,
Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.

Sur ta tête pose-moi un instant
Et n’aie pas peur, reste serein
Tu seras en de bonnes mains
Car je suis un chapeau pensant !

Lorsqu’il eut terminé sa chanson, des applaudissements éclatèrent dans toute la salle. Le chapeau s’inclina pour saluer les quatre tables, puis il s’immobilisa à nouveau.

—Alors, il suffit de porter le chapeau ! murmura Ron à l’oreille de Harry. Fred m’avait parlé d’un combat avec un troll… J’ai bien envie d’aller lui casser la figure !

Harry eut un faible sourire. Essayer un chapeau valait beaucoup mieux que d’être obligé de jeter un sort, mais il aurait préféré ne pas avoir à le faire devant tout le monde. Le chapeau l’impressionnait et Harry ne se sentait plus le moindre courage. S’il avait existé une maison pour les élèves au bord de la nausée, il y serait allé tout de suite.

Le professeur McGonagall s’avança en tenant à la main un long rouleau de parchemin.

—Quand j’appellerai votre nom, vous mettrez le chapeau sur votre tête et vous vous assiérez sur le tabouret. Je commence: Abbot, Hannah !

Une fille au teint rose avec des nattes blondes sortit du rang d’un pas mal assuré. Elle alla mettre le chapeau qui lui tomba devant les yeux et s’assit sur le tabouret.

—POUFSOUFFLE ! cria le chapeau après un instant de silence.

Des acclamations et des applaudissements s’élevèrent de la table située à droite et Hannah alla s’y asseoir, parmi les autres étudiants de Poufsouffle. Harry vit le fantôme du moine gras lui faire de grands signes enthousiastes.

—Bones, Susan !

—POUFSOUFFLE ! cria à nouveau le chapeau.

Susan se hâta d’aller s’asseoir à côté d’Hannah.

—Boot, Terry ! appela le professeur McGonagall.

—SERDAIGLE ! cria le chapeau.

Cette fois, les applaudissements s’élevèrent de la deuxième table à gauche. Des élèves de Serdaigle accueillirent Terry en lui serrant la main.

Brocklehurst, Mandy fut également envoyée à Serdaigle. Brown, Lavande fut la première à se retrouver à Gryffondor. Une ovation monta de la table située à l’extrême gauche. Les jumeaux se mirent à siffler d’un air joyeux pour saluer son arrivée.

Bulstrode, Millicent fut envoyée à Serpentard. Peut-être était-ce dû à son imagination, après tout ce qu’on lui avait dit sur eux, mais Harry éprouva une impression désagréable en regardant les élèves de Serpentard.

Il commençait vraiment à avoir la nausée, maintenant. Il se souvenait des séances pendant lesquelles on composait les équipes sportives dans son ancienne école. Il était toujours le dernier à être choisi, non parce qu’il était le plus mauvais, mais parce que personne ne voulait prendre le risque de lui manifester la moindre sympathie en présence de Dudley.

—Finch-Fletchey, Justin !

—POUFSOUFFLE !

Plusieurs élèves furent ainsi répartis dans les différentes maisons. Harry remarqua que le chapeau prenait parfois le temps de la réflexion avant de se décider.

—Granger, Hermione !

Hermione courut presque jusqu’au tabouret et enfonça frénétiquement le chapeau sur sa tête.

—GRYFFONDOR ! cria le chapeau.

Ron émit un grognement.

Harry eut soudain une de ces horribles pensées qui accompagnent généralement les états de panique. Et s’il n’était pas choisi du tout ? S’il restait là avec le Choixpeau sur la tête sans que rien ne se passe et que le professeur McGonagall finisse par lui annoncer qu’il y avait une erreur et qu’il devait rentrer chez lui par le prochain train ?

Lorsque Neville Londubat, le garçon qui ne cessait de perdre son crapaud, fut appelé, il trébucha et tomba en s’approchant du tabouret. Le Choixpeau mit longtemps à se décider. Enfin, il cria: « GRYFFONDOR. » Neville se précipita aussitôt vers ses camarades sans enlever le chapeau de sa tête et dut revenir le donner à MacDougal, Morag, sous les éclats de rire.

Lorsque son nom fut appelé, Malefoy s’avança d’un pas conquérant vers le tabouret. Dès qu’il lui eut frôlé la tête, le chapeau s’écria:

SERPENTARD !

La mine satisfaite, Malefoy alla rejoindre ses amis Crabbe et Goyle qui avaient été envoyés à Serpentard, eux aussi. Harry ne savait pas si c’était un effet de son imagination, mais en tout cas, il trouva que les élèves de Serpentard n’avait pas l’air très sympathique.

Il ne restait plus grand monde dans la file des nouveaux.

—Moon… Nott… Le professeur McGonagall appela les noms qui commençaient par « P ». Parkinson… les jumelles Patil… Perks, Sally-Anne… et, enfin…


—Harry Potter !

Lorsque Harry sortit du rang, des murmures s’élevèrent dans toute la salle.

—Elle a bien dit Potter ?

—Le Harry Potter ?

Avant que le chapeau lui tombe devant les yeux en le plongeant dans le noir absolu, Harry eut le temps de voir les têtes qui se tendaient pour mieux le regarder.

—Hum, ce n’est pas facile, dit une petite voix à son oreille. C’est même très difficile. Je vois beaucoup de courage. Des qualités intellectuelles, également, Il y a du talent et… ho ! ho ! mon garçon, tu es avide de faire tes preuves, voilà qui est intéressant… Voyons, où vais-je te mettre ?

Harry crispa les doigts sur les bords du tabouret. « Pas à Serpentard, pas à Serpentard », pensa-t-il avec force.

—Pas à Serpentard ? dit la petite voix. Tu es sûr ? Tu as d’immenses qualités, sais-tu ? Je le vois dans ta tête et Serpentard t’aiderait singulièrement sur le chemin de la grandeur, ça ne fait aucun doute. Alors ? Non ? Vraiment ? Très bien, si tu es sûr de toi, il vaut mieux t’envoyer à… GRYFFONDOR !

Harry entendit le dernier mot résonner dans la Grande Salle. Il ôta le chapeau et se dirigea, les jambes tremblantes, vers la table des Gryffondor. Soulagé d’avoir échappé à Serpentard, il remarqua à peine qu’on lui réservait la plus longue et la plus bruyante ovation de la soirée. Percy le Préfet se leva et lui serra vigoureusement la main tandis que les jumeaux Weasley scandaient:

—Potter avec nous ! Potter avec nous !

Harry s’assit face au fantôme qui portait une fraise autour du cou. Le spectre lui tapota amicalement le bras et Harry eut soudain l’horrible impression d’avoir plongé la main jusqu’au coude dans un seau d’eau glacée.

A présent, il voyait distinctement la Grande Table des professeurs. Hagrid, qui était assis à l’une des extrémités, lui fit un clin d’œil en levant le pouce. Harry lui sourit. Au centre de la table, trônait dans un large fauteuil d’or massif Albus Dumbledore en personne. Harry le reconnut immédiatement, grâce à la carte qu’il avait trouvée dans le Chocogrenouille. La chevelure argentée de Dumbledore brillait avec autant d’éclat que les fantômes. Harry reconnut également le professeur Quirrell, le jeune homme émotif qu’il avait rencontré au Chaudron Baveur. Il portait un grand turban violet qui lui donnait un air bizarre.

Il ne restait plus que trois élèves à répartir. Turpin, Lisa fut envoyée à Serdaigle, puis ce fut le tour de Ron. Il avait le teint verdâtre et Harry croisa les doigts sous la table. Un instant plus tard, le chapeau annonça:

—GRYFFONDOR !

Harry applaudit bruyamment avec les autres tandis que Ron se laissait tomber sur une chaise à côté de lui.

—Bravo, Ron, très bien vraiment, dit Percy d’un ton pompeux tandis que Zabini, Blaise, était envoyé à Serpentard.

Lorsque tous les élèves eurent été répartis, le professeur McGonagall roula son parchemin et emporta le Choixpeau. Harry contempla alors son assiette d’or désespérément vide et se rendit compte à quel point il était affamé.

Albus Dumbledore s’était levé, le visage rayonnant, les bras largement ouverts. On aurait dit que rien ne pouvait lui faire davantage plaisir que de voir tous les élèves rassemblés devant lui.

—Bienvenue, dit-il. Bienvenue à tous pour cette nouvelle année à Poudlard. Avant que le banquet ne commence, je voudrais vous dire quelques mots. Les voici: Nigaud ! Grasdouble ! Bizarre ! Pinçon ! Je vous remercie !

Et il se rassit tandis que tout le monde applaudissait avec des cris de joie. Harry se demanda s’il fallait rire ou pas.

—Il est… un peu fou, non ? demanda-t-il timidement à Percy.

—Fou ? dit Percy d’un ton léger. C’est un génie ! Le plus grand sorcier du monde ! Mais c’est vrai, il est un peu fou. Tu veux des pommes de terre ?

Harry resta bouche bée. Les plats disposés sur la table débordaient à présent de victuailles: roast-beef, poulet, côtelettes de porc et d’agneau, saucisses, lard, steaks, gratin, pommes de terres sautées, frites, légumes divers, sauces onctueuses, ketchup et, il ne savait pour quelle raison, des bonbons à la menthe. Les Dursley n’avaient jamais privé Harry de nourriture, mais il n’avait pas vraiment le droit de manger à sa faim. Dudley se précipitait toujours le premier sur ce que Harry aimait le mieux, même si cela le rendait malade. Harry remplit son assiette d’un peu de tout, sauf de bonbons à la menthe, et se mit à manger avec appétit. Tout était délicieux.

—Tout ça me paraît bien appétissant, soupira le fantôme à fraise en regardant Harry trancher son steak. Il y a presque quatre cents ans maintenant que je n’ai plus rien mangé. Je n’en ai pas besoin, bien sûr, mais ça me manque… Au fait, je ne me suis pas présenté: Sir Nicholas de Mimsy Porpington, pour vous servir. Fantôme résident à la tour de Gryffondor.

—Je vous connais, s’exclama Ron. Mes frères m’ont parlé de vous. C’est bien vous, Nick Quasi-Sans-Tête ?

—Je préfère que l’on m’appelle Sir Nicholas de Mimsy, dit le fantôme d’un air pincé.

—Quasi-Sans-Tête ? l’interrompit Seamus Finnigan, le garçon aux cheveux blonds. Comment peut-on être quasi sans tête ?

Sir Nicholas sembla offensé. Visiblement, la conversation ne se déroulait pas selon ses vœux.

—Comme ceci, dit-il d’une voix agacée.

Il prit son oreille gauche entre deux doigts et la tira vers le haut. Sa tête bascula alors vers la droite et tomba sur son épaule comme si elle était rattachée à son cou par une charnière. Apparemment, quelqu’un avait essayé de le décapiter, sans réussir à terminer le travail. Satisfait de voir les regards ébahis des nouveaux élèves, Quasi-Sans-Tête remit son chef en place.

—Alors, les nouveaux Gryffondor, dit-il, j’espère que vous allez nous aider à gagner la coupe des Quatre Maisons, cette année ? Il y a tellement longtemps que Gryffondor ne l’a pas obtenue ! Les Serpentard l’ont remportée six fois de suite ! Le Baron Sanglant en est devenu insupportable de prétention. C’est lui, le fantôme des Serpentard.

Harry jeta un coup d’œil à la table des Serpentard et aperçut un horrible fantôme, les yeux vides, le visage émacié, les vêtements maculés de taches de sang aux reflets d’argent. Il était assis à côté de Malefoy qui, à la grande satisfaction de Harry, n’avait pas l’air enchanté d’occuper cette place.

—Comment a-t-il fait pour être couvert de sang ? demanda avec grand intérêt Seamus Finnigan, le garçon blond.

—Je ne le lui ai jamais demandé, répondit Quasi-Sans-Tête avec délicatesse.

Lorsque tout le monde se fut bien rempli l’estomac, ce qui restait dans les plats disparut peu à peu et la vaisselle devint étincelante de propreté. Ce fut alors le moment du dessert: crèmes glacées à tous les parfums possibles, tartes aux pommes, éclairs au chocolat, beignets, babas, fraises, gâteau de riz.

Harry se servit. Tandis qu’il prenait un morceau de tarte à la mélasse, les autres se mirent à parler de leurs familles.

—Moi, je suis moitié-moitié, expliqua Seamus. Mon père est un Moldu et ma mère a attendu qu’ils soient mariés pour lui dire qu’elle était une sorcière. Ça lui a fait un choc.

Tout le monde éclata de rire.

—Et toi, Neville ? demanda Ron.

—C’est ma grand-mère qui m’a élevé et c’est une sorcière, répondit Neville. Mais pendant des années, la famille a cru que j’étais un Moldu. Algie, mon grand-oncle, essayait toujours de me prendre par surprise pour voir s’il y avait un peu de magie en moi. Un jour, il m’a poussé dans l’eau, au bout de la jetée de Blackpool et j’ai failli me noyer. Jusqu’à l’âge de huit ans, je n’avais montré aucun don pour la magie. Et puis, un jour, mon grand-oncle qui était venu prendre le thé à la maison m’a pris par les chevilles et s’est amusé à me pendre par une fenêtre du premier étage. Ma grand-tante Enid est venue lui apporter une meringue et il m’a lâché sans le faire exprès. Mais au lieu de tomber normalement, j’ai rebondi dans le jardin jusque sur la route et tout le monde était ravi. Ma grand-mère pleurait de joie.

Et je ne les avais jamais vus aussi heureux quand j’ai été appelé à Poudlard. Ils avaient eu peur que je ne sois pas assez doué pour qu’on m’accepte à l’école. Mon grand-oncle Algie était tellement content qu’il m’a acheté un crapaud.

Assis de l’autre côté de Harry, Percy Weasley et Hermione parlaient des cours.

—J’espère qu’ils vont tout de suite commencer, dit Hermione, il y a tellement de choses à apprendre. Ce qui m’intéresse le plus, c’est la métamorphose. Ça doit être passionnant de transformer quelque chose en quelque chose d’autre. Bien sûr, il parait que c’est très difficile.

—Il faudra commencer avec de petits objets, par exemple changer une allumette en aiguille… expliqua Percy.

Harry se sentait parfaitement à l’aise, à présent. Il jeta à nouveau un coup d’œil à la Grande Table. Hagrid vidait son gobelet, le professeur McGonagall bavardait avec Albus Dumbledore et le professeur Quirrell, avec son turban ridicule, parlait à l’un de ses collègues, un homme aux cheveux noirs et gras, le nez crochu, le teint cireux.

Tout se passa en un éclair. Le professeur au nez crochu regarda Harry dans les yeux et celui-ci ressentit aussitôt une douleur aiguë, fulgurante, à l’endroit de sa cicatrice.

—Aie ! s’écria Harry en se plaquant une main sur le front.

—Qu’est-ce qu’il y a ? s’inquiéta Percy.

—R… rien…

La douleur avait disparu aussi vite qu’elle était venue. En revanche, Harry n’arrivait pas à chasser la sensation qu’il avait éprouvée en croisant le regard du professeur—la sensation que cet homme ne l’aimait vraiment pas.

—Qui c’est, le prof qui parle avec Quirrell ? demanda-t-il à Percy.

—Tu connais déjà Quirrell ? Pas étonnant qu’il ait l’air si nerveux, l’autre, c’est le professeur Rogue. Il est chargé des cours de potions, mais ça ne lui plaît pas. Tout le monde sait qu’il essaye de prendre la place de Quirrell. Il en connaît un rayon en magie noire, ce Rogue.

Harry observa longuement le professeur Rogue, mais celui-ci ne tourna plus les yeux vers lui.

Lorsque les desserts eurent à leur tour disparu, Albus Dumbledore se leva à nouveau et le silence se fit dans la salle.

—Maintenant que nous avons rassasié notre appétit et étanché notre soif, je voudrais encore dire quelques mots en ce qui concerne le règlement intérieur de l’école. Les première année doivent savoir qu’il est interdit à tous les élèves sans exception de pénétrer dans la forêt qui entoure le collège. Certains de nos élèves les plus anciens feraient bien de s’en souvenir.

Dumbledore tourna ses yeux étincelants vers les jumeaux Weasley.

—Mr Rusard, le concierge, m’a également demandé de vous rappeler qu’il est interdit de faire des tours de magie dans les couloirs entre les cours. La sélection des joueurs de Quidditch se fera au cours de la deuxième semaine. Ceux qui souhaitent faire partie de l’équipe de leur maison devront prendre contact avec Madame Bibine. Enfin, je dois vous avertir que cette année, l’accès au couloir du deuxième étage de l’aile droite est formellement interdit, à moins que vous teniez absolument à mourir dans d’atroces souffrances.

Harry éclata de rire, mais il ne fut guère imité.

—Il n’est pas sérieux ? murmura-t-il à Percy.

—Je crois que si, répondit Percy en fronçant les sourcils. C’est bizarre, d’habitude, il nous explique pourquoi on n’a pas le droit d’aller dans certains endroits. La forêt, par exemple, est remplie de bêtes féroces, tout le monde le sait. Il aurait au moins pu nous le dire à nous, les préfets.

—Et maintenant, avant d’aller nous coucher, chantons tous ensemble l’hymne du collège ! s’écria Dumbledore,

Harry remarqua que le sourire des autres professeurs s’était soudain figé. Dumbledore donna un petit coup de baguette magique, comme s’il avait voulu faire partir une mouche posée à son extrémité, et il s’en échappa un long ruban d’or qui s’éleva au-dessus des tables en se tortillant pour former les paroles de la chanson.

—Chacun chantera sur son air préféré, dit Dumbledore. Allons-y !

Et toute l’école se mit à hurler:

Poudlard, Poudlard, Pou du Lard du Poudlard,

Apprends-nous ce qu’il faut savoir,

Que l’on soit jeune ou vieux ou chauve

Ou qu’on ait les jambes en guimauve,

On veut avoir la tête bien pleine

Jusqu’à en avoir la migraine

Car pour l’instant c’est du jus d’âne,

Qui mijote dans nos crânes,

Oblige-nous à tout étudier,

Répète-nous c’qu’on a oublié,

Fais de ton mieux, qu’on se surpasse

Jusqu’à c’que nos cerveaux crient grâce.

Tout le monde termina la chanson à des moments différents. Les jumeaux Weasley furent les derniers à chanter, au rythme de la marche funèbre qu’ils avaient choisie. Dumbledore marqua la cadence avec sa baguette magique et lorsqu’ils eurent terminé, il fut l’un de ceux qui applaudirent le plus fort.

—Ah, la musique, dit-il en s’essuyant les yeux. Elle est plus magique que tout ce que nous pourrons jamais faire dans cette école. Et maintenant, au lit. Allez, tout le monde dehors.

Les nouveaux de Gryffondor suivirent Percy hors de la Grande Salle puis montèrent derrière lui le grand escalier de marbre. Harry eut à nouveau l’impression d’avoir des jambes de plomb, mais cette fois, seuls la fatigue et le plantureux repas en étaient la cause. Il avait tellement sommeil qu’il ne fut même pas surpris de voir les personnages des tableaux accrochés aux murs des couloirs chuchoter et montrer les élèves du doigt sur leur passage. Il ne fut pas davantage étonné de voir que Percy les faisait passer par des portes cachées derrière des tapisseries ou des panneaux coulissants. Ils parcoururent ainsi une distance interminable avant de s’arrêter brusquement.

Des cannes apparurent soudain devant eux, flottant dans les airs, et se ruèrent sur Percy qui dut faire un pas de côté pour les éviter.

—C’est Peeves, murmura Percy. Un esprit frappeur. Peeves, montre-toi, dit-il en élevant la voix.

Pour toute réponse, un bruit grossier résonna dans le couloir.

—Tu veux que j’aille prévenir le Baron Sanglant ? menaça Percy.

Il y eut alors un bruit sec et un petit homme au regard noir et méchant, avec une grande bouche, se dessina dans les airs. Il avait les jambes croisées et se cramponnait aux cannes.

—Ooooooooh ! lança-t-il en accompagnant son cri d’une sorte de caquètement. Voilà les petits nouveaux ! On va bien s’amuser !

Il fondit alors sur eux, obligeant les élèves à se baisser.

—Va-t’en, Peeves, sinon, le Baron sera prévenu. Et je ne plaisante pas ! s’exclama Percy.

Peeves tira la langue et disparut en laissant tomber les cannes sur la tête de Neville. Des armures cliquetèrent sur son passage.

—Il faut faire attention à Peeves, dit Percy en poursuivant son chemin. Le Baron Sanglant est le seul à qui il obéisse. Même nous, les préfets, il ne nous écoute pas. Voilà, on y est.

Tout au bout du couloir était accroché un tableau qui représentait une très grosse dame vêtue d’une robe de soie rose.

—Le mot de passe ? demanda-t-elle.

—Caput Draconis, dit Percy et le tableau pivota aussitôt, laissant voir un trou rond découpé dans le mur.

Ils s’y engouffrèrent un par un et se retrouvèrent dans la salle commune de Gryffondor, une salle ronde, confortable et accueillante, remplie de gros fauteuils moelleux.

Percy montra aux nouveaux les deux dortoirs qui leur étaient réservés, celui des filles et celui des garçons. Les garçons montèrent l’escalier en colimaçon qui menait au sommet d’une tour et trouvèrent des lits à baldaquin avec des rideaux de velours rouge. Leurs valises avaient déjà été amenées. Trop fatigués pour parler longtemps, ils enfilèrent leur pyjama et se mirent au lit.

—On mange bien ici, hein ? chuchota Ron à Harry à travers les rideaux. Hé, laisse-moi tranquille, Croûtard ! Il est en train de ronger mes draps.

Harry voulut répondre, mais il tomba endormi. Peut-être était-ce à cause de son trop copieux repas qu’il fit un rêve étrange. Il portait le turban du professeur Quirrell et le turban ne cessait de lui répéter qu’il ferait mieux de se faire transférer à Serpentard, car telle était sa destinée. Harry répondait qu’il ne voulait pas aller à Serpentard. Le turban devenait alors de plus en plus lourd. Harry essayait de l’enlever mais il lui serrait douloureusement la tête et il voyait Malefoy qui riait en le regardant s’escrimer en vain, puis Malefoy prenait l’apparence de Rogue, le professeur au nez crochu, et son rire devenait de plus en plus sonore, de plus en plus glacé. Un éclair de lumière verte avait alors jailli et Harry s’était réveille, le corps tremblant, baigné de sueur.

Il s’était tourné de l’autre côté et s’était rendormi. Le lendemain, lorsqu’il se réveilla, il n’avait plus aucun souvenir du rêve.
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