Le Royaume du Savoir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Royaume du Savoir

Apprendre en s'amusant : soutien scolaire, jeux éducatifs, blooket, quizz, mots croisés, puzzles
 
AccueilAccueil  ÉvènementsÉvènements  PublicationsPublications  GalerieGalerie  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet
 

 Chapitre 8 - Le Maître des potions

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin
Admin


Messages : 2555
Réputation : 1
Date d'inscription : 01/04/2020

Chapitre 8 - Le Maître des potions Empty
MessageSujet: Chapitre 8 - Le Maître des potions   Chapitre 8 - Le Maître des potions Icon_minitimeDim 17 Juil - 0:49


Chapitre 8 - Le Maître des potions Gif_vi11

CLIQUE SUR L'IMAGE ci-dessous POUR ECOUTER L'HISTOIRE


Le Maître des potions


—Là, regarde.
—Où ?
—A côté du grand type roux.
—Avec les lunettes ?
—Tu as vu sa cicatrice ?

Le lendemain, dès qu’il eut quitté le dortoir, Harry entendait murmurer sur son passage. Les élèves qui attendaient à la porte des salles de classe se levaient sur la pointe des pieds pour le voir ou revenaient sur leurs pas pour le croiser à nouveau. Harry, pendant ce temps, essayait de trouver son chemin dans le labyrinthe du château.

Il y avait cent quarante-deux escaliers, à Poudlard, des larges, des étroits, des courbes, des carrés, des délabrés, certains avec une ou deux marches escamotables qu’il fallait se souvenir d’enjamber pour ne pas tomber. Il y avait aussi les portes qui refusaient de s’ouvrir si on ne le leur demandait pas poliment, ou si on ne les chatouillait pas au bon endroit, et d’autres qui n’étaient que des pans de mur déguisés en portes. Il était aussi très difficile de se souvenir où les choses se trouvaient car tout bougeait sans cesse. Les gens représentés sur les tableaux accrochés aux murs passaient leur temps à se rendre visite les uns aux autres et Harry était persuadé que les armures se promenaient parfois dans les couloirs.

Quant aux fantômes, ils ne facilitaient pas la tâche. C’était toujours un choc désagréable lorsque l’un d’eux traversait une porte au moment où on essayait de l’ouvrir. Quasi-Sans-Tête était toujours heureux d’aider les nouveaux de Gryffondor à trouver leur chemin, mais Peeves, l’esprit frappeur, bombardait les nouveaux de morceaux de craie, tirait les tapis sous leurs pieds, renversait des corbeilles à papier sur leur tête ou se glissait silencieusement derrière eux et leur attrapait le nez en hurlant: « JE T’AI EU ! » d’une voix perçante.

Mais pire encore que Peeves, si toutefois c’était possible, il y avait Argus Rusard, le concierge. Harry et Ron avaient réussi à se le mettre à dos dès le premier jour, Rusard les avait surpris alors qu’ils essayaient d’ouvrir une porte qui, par malchance, s’était révélée être l’entrée du couloir interdit du deuxième étage. Il avait refusé de les croire lorsqu’ils lui avaient expliqué qu’ils s’étaient perdus. Il était convaincu qu’ils avaient tenté de la forcer exprès et il les avait menacés de les enfermer au cachot. Heureusement, le professeur Quirrell qui passait par là était venu à leur secours.

Rusard avait une chatte qui s’appelait Miss Teigne, une créature grisâtre et décharnée avec des yeux globuleux qui brillaient comme des lampes, à l’image de ceux de son maître. Elle sillonnait les couloirs toute seule et dès qu’elle voyait quelqu’un commettre la moindre faute, ne serait-ce que poser un orteil au-delà d’une ligne interdite, elle filait prévenir son maître qui accourait aussitôt en soufflant comme un bœuf.

Rusard connaissait les passages secrets de l’école mieux que personne (à part peut-être les jumeaux Weasley) et pouvait apparaître aussi soudainement que l’un des fantômes. Tous les élèves le détestaient et nombre d’entre eux auraient été ravis de donner un bon coup de pied à Miss Teigne.

Lorsqu’on avait enfin réussi à trouver la salle de classe, il fallait arriver à suivre les cours et Harry découvrit très vite que l’exercice de la magie ne consistait pas seulement à brandir une baguette magique en marmonnant quelques paroles un peu bizarres.

Chaque mercredi soir, ils observaient le ciel au télescope et apprenaient les noms des étoiles ainsi que le mouvement des planètes. Trois fois par semaine, ils étudiaient les plantes dans les serres situées à l’arrière du château, sous la direction d’une petite sorcière joliment potelée qui s’appelait le professeur Chourave.

Les cours les plus ennuyeux étaient ceux d’histoire de la magie qui était enseignée par le seul professeur fantôme du collège. Alors qu’il était déjà très vieux, le professeur Binns s’était endormi devant la cheminée et quand il s’était levé le lendemain matin pour aller faire sa classe, il avait laissé son corps derrière lui. Binns parlait sans cesse d’une voix monocorde tandis que les élèves griffonnaient des noms de sorciers célèbres en confondant Emerie le Hargneux et Ulric le Follingue.

Flitwick, le professeur d’enchantements, était un minuscule sorcier qui devait monter sur une pile de livres pour voir par-dessus son bureau. Au début de leur premier cours, pendant qu’il faisait l’appel, il poussa un petit cri aigu en voyant le nom de Harry et tomba à la renverse.
 
Le professeur McGonagall était très différente. Harry avait vu juste en pensant qu’il valait mieux éviter de la contrarier. Elle était stricte, intelligente et leur parla très directement dès le début du premier cours.

—La métamorphose est une des formes de magie les plus dangereuses et les plus complexes que vous aurez à étudier, avait-elle dit. Quiconque fera du chahut pendant mes cours sera immédiatement renvoyé avec interdiction de revenir. Vous êtes prévenus.
 
Elle avait alors changé son bureau en cochon puis lui avait redonné sa forme d’origine. La démonstration était impressionnante et les élèves avaient hâte de commencer les cours au plus vite, mais ils s’étaient bientôt rendu compte qu’ils n’étaient pas près d’en faire autant. Après avoir suivi des explications très compliquées, ils avaient commencé à s’exercer en essayant de changer une allumette en aiguille, mais seule Hermione Granger avait obtenu un résultat. Le professeur McGonagall avait montré à toute la classe l’allumette qui avait pris une couleur argentée et dont l’extrémité était devenue pointue et elle avait même accordé à Hermione un de ses rares sourires.
 
Le cours que tout le monde attendait avec impatience, c’était celui de la défense contre les forces du Mal, mais l’enseignement de Quirrell tournait plutôt à la farce. La salle de classe était imprégnée d’une forte odeur d’ail destiné à éloigner le vampire que le professeur avait rencontré en Roumanie et qu’il craignait de voir arriver un jour à Poudlard. Son turban, avait-il expliqué à ses élèves, lui avait été offert par un prince africain pour le remercier de l’avoir débarrassé d’un zombie, mais son histoire sonnait faux. Quirrell, en effet, avait été incapable de raconter comment il avait combattu le zombie. En plus, le turban dégageait la même odeur que la salle de classe, ce qui avait fait dire aux jumeaux Weasley que le professeur l’avait rempli d’ail pour se protéger en permanence des vampires.
 
Harry constata avec un grand soulagement qu’il n’avait guère de retard sur ses camarades. Nombre d’entre eux avaient également été élevés dans des familles de Moldus et, tout comme lui, ne s’étaient jamais doutés qu’ils appartenaient au monde de la sorcellerie. Il y avait tant de choses à apprendre que même quelqu’un comme Ron ne tirait pas grand avantage de son appartenance à une vieille famille de sorciers.

Le vendredi, Harry et Ron avaient trouvé tout seuls le chemin de la Grande Salle où était servi le petit déjeuner.

—Qu’est-ce qu’on a, aujourd’hui ? demanda Harry.

—Un cours commun de potions magiques avec les Serpentard, dit Ron. C’est Rogue qui est leur directeur. On dit qu’il essaye toujours de les avantager, on verra bien si c’est vrai.

—J’aimerais bien que McGonagall ait envie de nous avantager, dit Harry.
 
Le professeur McGonagall était la directrice des Gryffondor, ce qui ne l’avait pas empêchée de leur donner une montagne de devoirs à faire.
 
Au même moment, le courrier arriva. Harry s’était habitué à voir entrer chaque matin dans la Grande Salle, au moment du petit déjeuner, une centaine de hiboux qui tournoyaient au-dessus des tables en laissant tomber lettres et paquets sur les genoux de leur propriétaire.

Jusqu’à présent, Hedwige n’avait rien apporté à Harry. Parfois, elle venait le voir pour lui mordiller l’oreille et grignoter un morceau de toast avant de retourner dans la volière réservée aux hiboux. Ce matin-là, cependant, elle vint voleter entre la confiture et le sucrier et déposa une lettre dans l’assiette de Harry. Il déchira aussitôt l’enveloppe et en sortit un mot griffonné à la hâte:

Cher Harry,

Je sais que tu es libre le vendredi après-midi. Est-ce que tu aurais envie de venir prendre une tasse de thé avec moi aux alentours de trois heures ? Je voudrais bien savoir comment s’est passée ta première semaine. Réponds-moi en m’envoyant Hedwige.

Hagrid


Harry emprunta la plume de Ron et écrivit rapidement au dos du morceau de papier: « D’accord, à tout à l’heure. » Puis il confia le message à Hedwige qui l’emporta vers son destinataire.

La perspective de prendre le thé avec Hagrid mit un peu de baume au cœur de Harry. Car le cours de potions magiques fut sans nul doute la pire épreuve qu’il ait eu à subir depuis son arrivée au collège.

Lors du banquet de début d’année, Harry avait senti que le professeur Rogue ne l’aimait pas beaucoup. A la fin du premier cours de potions, il se rendit compte qu’il s’était trompé: en réalité, Rogue le haïssait.

Le cours avait lieu dans l’un des cachots. Il y faisait plus froid que dans le reste du château et les animaux qui flottaient dans des bocaux de formol alignés le long des murs rendaient l’endroit encore plus effrayant.

Rogue commença par faire l’appel. Lorsqu’il fut arrivé au nom de Harry, il marqua une pause.

—Ah oui, dit-il. Harry Potter. Notre nouvelle… célébrité.

Drago Malefoy et ses amis Crabbe et Goyle ricanèrent en se cachant derrière leurs mains. Rogue acheva de faire l’appel et releva la tête. Ses yeux étaient aussi noirs que ceux de Hagrid mais ils n’avaient pas la même chaleur. Ils étaient vides et froids comme l’entrée d’un tunnel.

—Vous êtes ici pour apprendre la science subtile et l’art rigoureux de la préparation des potions, dit-il.

Sa voix était à peine plus élevée qu’un murmure, mais on entendait distinctement chaque mot. Tout comme le professeur McGonagall, Rogue avait le don de maintenir sans effort le silence dans une classe.

—Ici, on ne s’amuse pas à agiter des baguettes magiques, je m’attends donc à ce que vous ne compreniez pas grand-chose à la beauté d’un chaudron qui bouillonne doucement en laissant échapper des volutes scintillantes, ni à la délicatesse d’un liquide qui s’insinue dans les veines d’un homme pour ensorceler peu à peu son esprit et lui emprisonner les sens… Je pourrais vous apprendre à mettre la gloire en bouteille, à distiller la grandeur, et même à enfermer la mort dans un flacon si vous étiez autre chose qu’une de ces bandes de cornichons à qui je dispense habituellement mes cours.

Cette entrée en matière fut suivie d’un long silence. Harry et Ron échangèrent un regard en levant les sourcils. Hermione Granger était assise tout au bord de sa chaise et avait visiblement hâte de prouver qu’elle n’avait rien d’un cornichon.

—Potter ! dit soudain Rogue. Qu’est-ce que j’obtiens quand j’ajoute de la racine d’asphodèle en poudre à une infusion d’armoise ?

Poudre de quoi, infusion de quoi ? Harry jeta un coup d’œil à Ron qui parut aussi décontenancé que lui. La main d’Hermione s’était levée à la vitesse d’un boulet de canon.

—Je ne sais pas, Monsieur, répondit Harry.

Rogue eut un rictus méprisant.

—Apparemment, la célébrité n’est pas tout dans la vie, dit-il sans prêter la moindre attention à la main levée d’Hermione.

—Essayons encore une fois, Potter, reprit Rogue. Où iriez-vous si je vous demandais de me rapporter un bézoard ?
 
Hermione leva à nouveau la main comme si elle essayait de toucher le plafond, mais Harry n’avait pas la moindre idée de ce que pouvait bien être un bézoard. Il essaya de ne pas regarder Malefoy, Crabbe et Goyle qui étaient secoués d’un fou rire.

—Je ne sais pas, Monsieur, dit-il.

—Vous n’alliez quand même pas vous donner la peine d’ouvrir un de vos livres avant d’arriver ici, n’est-ce pas, Potter ?

Harry se força à ne pas baisser les yeux devant le regard glacé du professeur. En fait, il avait bel et bien ouvert ses livres quand il était encore chez les Dursley, mais Rogue ne pouvait pas exiger de lui qu’il ait retenu tout ce que contenait le manuel intitulé Mille herbes et champignons magiques. Rogue ne faisait toujours pas attention à la main frémissante d’Hermione.
 
—Potter, reprit le professeur, quelle est la différence entre le napel et le tue-loup ?
 
Cette fois, Hermione se leva, la main toujours tendue au-dessus de sa tête.

—Je ne sais pas, répondit Harry avec calme. Mais je crois qu’Hermione le sait. Vous aurez peut-être plus de chance avec elle.
 
Il y eut quelques rires. Rogue, en revanche, n’avait pas l’air content.
 
—Asseyez-vous ! lança-t-il à Hermione. Pour votre information, Potter, sachez que le mélange d’asphodèle et d’armoise donne un somnifère si puissant qu’on l’appelle la Goutte du Mort vivant. Un bézoard est une pierre qu’on trouve dans l’estomac des chèvres et qui constitue un antidote à la plupart des poisons. Quant au napel et au tue-loup, il s’agit de la même plante que l’on connaît aussi sous le nom d’aconit. Alors ? Qu’est-ce que vous attendez pour prendre note ?

Il y eut un soudain bruissement de plumes et de parchemins.
 
—Et votre impertinence coûtera un point à Gryffondor, Potter, ajouta Rogue.
 
Il répartit alors les élèves deux par deux et leur fit préparer une potion destinée à soigner les furoncles. Il passait et repassait parmi les élèves, sa longue cape noire flottant derrière lui, en les regardant peser des orties séchées et écraser des crochets de serpent. Chacun eut droit à de sévères critiques, sauf Malefoy pour qui il semblait éprouver de la sympathie.

Brusquement, un nuage de fumée verte accompagné d’un sifflement sonore emplit le cachot. Neville Londubat s’était débrouillé pour faire fondre le chaudron de Seamus et leur potion se répandait sur le carrelage en rongeant les chaussures des élèves. Un instant plus tard, toute la classe était debout sur les tabourets et Neville, aspergé de potion lorsque le chaudron avait fondu, gémissait de douleur tandis que des furoncles lui poussaient sur les bras et les jambes.

—Imbécile ! gronda Rogue en faisant disparaître d’un geste de la main la potion répandue sur le sol. J’imagine que vous avez ajouté les épines de porc-épic avant de retirer le chaudron du feu ?

Neville pleurnichait et des furoncles lui poussaient à présent sur le nez.

—Emmenez-le à l’infirmerie, ordonna Rogue à Seamus.

Puis il se tourna vers Harry et Ron qui avaient préparé leur potion à côté de Neville.

—Potter, pourquoi ne lui avez-vous pas dit qu’il ne fallait pas ajouter les épines tout de suite ? Vous pensiez que s’il ratait sa potion, vous auriez l’air plus brillant ? Voilà qui va coûter un point de plus à Gryffondor.

C’était tellement injuste que Harry ouvrit la bouche pour répliquer, mais Ron lui donna un petit coup de pied pour l’en dissuader.

—Laisse tomber, chuchota-t-il. Il paraît qu’il peut devenir très méchant quand il s’y met.

Lorsqu’ils remontèrent du cachot, une heure plus tard, Harry remuait de sombres pensées et son moral était au plus bas. Il avait fait perdre deux points à Gryffondor dès la première semaine. Pourquoi Rogue le haïssait-il ainsi ?

—Ne t’en fais pas, dit Ron. Rogue enlevait aussi des points à Gryffondor à cause de Fred et George. Est-ce que je peux venir avec toi chez Hagrid ?

A trois heures moins cinq, ils quittèrent le château et traversèrent le parc. Hagrid habitait une petite maison de bois en bordure de la Forêt interdite. Une arbalète et une paire de bottes en caoutchouc étaient posées à côté de la porte.

Lorsque Harry frappa, un grand fracas retentit à l’intérieur de la maison, accompagné d’aboiements sonores. Puis, la voix de Hagrid domina le vacarme:

—Ça suffit, Crockdur ! dit-il. Va-t’en de là.

Le visage hirsute de Hagrid apparut dans l’entrebâillement de la porte.

—Du calme, Crockdur !

Il fit entrer Harry et Ron en s’efforçant de retenir par son collier un énorme molosse noir.

La maison ne comportait qu’une seule pièce. Des jambons et des faisans étaient suspendus au plafond, et une bouilloire en cuivre était posée sur le feu. Un coin de la pièce était occupé par un lit massif recouvert d’une courtepointe en patchwork.

—Faites comme chez vous, dit Hagrid en lâchant Crockdur qui bondit aussitôt sur Ron et entreprit de lui lécher consciencieusement les oreilles. A l’image de son maître, Crockdur était beaucoup moins féroce qu’il ne le paraissait.

—Je vous présente Ron, dit Harry à Hagrid qui versait de l’eau chaude dans une grande théière et disposait des biscuits maison sur une assiette.

—Encore un Weasley, à ce que je vois, remarqua Hagrid en regardant les taches de rousseur de Ron. J’ai passé la moitié de ma vie à poursuivre tes frères jumeaux quand il leur prenait l’envie d’aller faire un tour dans la forêt.

Les biscuits faillirent leur casser les dents, mais Ron et Harry firent semblant de les trouver délicieux. Ils lui racontèrent leur première semaine de classe pendant que Crockdur, la tête posée sur les genoux de Harry, bavait abondamment sur sa robe de sorcier.

Harry et Ron furent enchantés d’entendre Hagrid qualifier Rusard de « vieille ganache ».

—Et un de ces jours, j’aimerais bien présenter son horrible Miss Teigne à Crockdur. A chaque fois que j’entre dans l’école, elle me suit partout. Impossible de se débarrasser d’elle. C’est Rusard qui me l’envoie.

Lorsque Harry lui raconta ce qui s’était passé pendant le cours de Rogue, Hagrid lui fit la même réponse que Ron: il ne fallait pas y prêter attention, Rogue n’avait jamais aimé grand monde parmi ses élèves.

—Mais moi, on dirait vraiment qu’il me hait, insista Harry.

—Tu dis des bêtises, assura Hagrid. Pourquoi donc te haïrait-il ?

Mais Harry remarqua que Hagrid avait détourné les yeux en disant cela.

—Comment va ton frère Charlie ? demanda Hagrid à Ron. Je l’aimais beaucoup. Il savait très bien s’y prendre avec les animaux.

Pendant que Ron lui parlait de Charlie, Harry prit un morceau de journal posé sur la table, C’était un article découpé dans La Gazette du sorcier:

« LE CAMBRIOLAGE DE GRINGOTT’S »

L’enquête sur le cambriolage qui s’est produit le 31 juillet dans les locaux de la banque Gringotts se poursuit. La piste suivie par les enquêteurs devrait les mener dans les milieux de la magie noire.

Les gobelins de Gringotts ont répété que rien n’avait été volé. La chambre forte fracturée avait en effet été vidée le même jour.

« Mais nous ne vous révélerons pas ce qu’elle contenait et, dans votre propre intérêt, nous vous conseillons vivement de ne pas vous mêler de cette affaire », a déclaré le porte-parole des gobelins.

Harry se souvenait de ce que Ron lui avait dit dans le train: il y avait eu une tentative de cambriolage à Gringotts. Mais il ne lui avait pas précisé la date à laquelle elle avait eu lieu.

—Hagrid ! s’exclama Harry. Ce cambriolage à Gringotts s’est passé le jour de mon anniversaire ! Ça aurait pu arriver pendant qu’on y était !

Cette fois, il n’y avait vraiment aucun doute: Hagrid fuyait le regard de Harry. Il poussa un grognement et lui offrit un autre biscuit. Harry relut l’article. La chambre forte fracturée avait été vidée le même jour. Hagrid avait vidé la chambre forte numéro 713, si on pouvait appeler ça vider. Il n’avait pris qu’un petit paquet enveloppé de papier kraft. Etait-ce donc cela que les voleurs avaient voulu dérober ?

Lorsqu’il revint au château avec Ron, leurs poches pleines de biscuits qu’ils avaient été trop polis pour refuser, Harry estima qu’aucun des cours qu’il avait suivis jusqu’à présent ne lui avait donné autant à penser que cette visite chez Hagrid. Il se demanda où pouvait bien se trouver le fameux paquet, à présent. 

Si c’était bien ce que cherchaient les voleurs, Hagrid l’avait emporté juste à temps ! Harry se posait aussi une autre question: Hagrid avait-il quelque chose à lui cacher au sujet de Rogue et de l’antipathie qu’il lui avait manifestée ?
Revenir en haut Aller en bas
https://le-royaume-du-savoir.forumactif.com
 
Chapitre 8 - Le Maître des potions
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum
Le Royaume du Savoir :: AYLINE :: Bibliothèque :: Harry Potter - A l'Ecole des Sorciers :: Chapitre 8 - Le Maître des Potions-
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujetSauter vers: