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 Chapitre 13 - Nicolas Flamel

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Chapitre 13 - Nicolas Flamel Empty
MessageSujet: Chapitre 13 - Nicolas Flamel   Chapitre 13 - Nicolas Flamel Icon_minitimeDim 17 Juil - 1:04


Chapitre 13 - Nicolas Flamel Gif_vi11

CLIQUE SUR L'IMAGE ci-dessous POUR ECOUTER L'HISTOIRE


Nicolas Flamel


Dumbledore avait réussi à convaincre Harry de ne plus chercher le Miroir du Riséd et pendant toutes les vacances de Noël, la cape d’invisibilité était restée rangée au fond de sa valise. Harry aurait bien voulu oublier aussi facilement ce qu’il avait vu dans le miroir, mais c’était impossible. Il commença à faire des cauchemars. Il rêvait sans cesse que ses parents disparaissaient dans un éclair de lumière verte tandis qu’une voix aiguë lançait un petit rire aigrelet.

—Tu vois, Dumbledore avait raison, ce miroir pourrait finir par te rendre fou, dit Ron lorsque Harry lui eut parlé de ces rêves.

Hermione, qui était revenue la veille de la reprise des cours, voyait les choses différemment. Elle était partagée entre l’horreur à l’idée que Harry se promène dans les couloirs la nuit (Si Rusard t’avait attrapé) et la déception qu’il n’ait toujours pas trouvé qui était Nicolas Flamel.

Ils avaient presque abandonné tout espoir de trouver quoi que ce soit sur Flamel dans un livre de la bibliothèque, même si Harry restait persuadé qu’il avait lu son nom quelque part. Dès le début du deuxième trimestre, Ron, Hermione et Harry recommencèrent à feuilleter les livres de la bibliothèque pendant les récréations. Harry avait encore moins de temps que les deux autres, à cause de l’entraînement de Quidditch qui avait repris.

Dubois faisait travailler son équipe plus dur que jamais. Même la pluie incessante qui avait fait fondre la neige ne parvenait pas à modérer ses ardeurs. S’ils arrivaient à gagner le prochain match qui les opposerait à l’équipe des Poufsouffle, ils passeraient devant les Serpentard dans la course au championnat pour la première fois depuis sept ans. Au-delà de son désir de vaincre, Harry s’était rendu compte qu’il faisait moins de cauchemars quand il revenait épuisé de ses séances d’entraînement.

Un jour qu’ils s’entraînaient sous la pluie, sur un terrain particulièrement boueux, Dubois se fâcha contre les frères Weasley qui ne cessaient de se foncer dessus en faisant semblant de tomber de leurs balais.

—Arrêtez vos idioties ! s’écria-t-il. C’est avec ce genre de choses qu’on finit par perdre ! C’est Rogue qui va arbitrer le prochain match. Et il va chercher tous les prétextes pour enlever des points à l’équipe de Gryffondor.

En entendant cela, George Weasley faillit tomber de son balai.

—Rogue va arbitrer le prochain match ? bredouilla-t-il, la bouche pleine de boue. Il n’a jamais fait ça ! S’il voit qu’on risque de devancer les Serpentard, il va chercher à nous défavoriser.

Le reste de l’équipe atterrit auprès de George pour protester également.

—Je n’y suis pour rien, se défendit Dubois. Tout ce que nous pouvons faire, c’est jouer impeccablement, comme ça, Rogue n’aura aucun prétexte pour s’en prendre à nous.

Sans doute, pensa Harry, mais lui-même avait des raisons personnelles pour souhaiter que Rogue ne soit pas trop près de lui pendant le match…

A la fin de la séance, Harry rentra directement à la salle commune de Gryffondor où il retrouva Ron et Hermione qui jouaient aux échecs. Les échecs étaient le seul jeu auquel Hermione perdait et, aux yeux de Ron et Harry, rien ne pouvait lui faire plus de bien. Attends, ne me parle pas pour l’instant, dit Ron lorsque Harry vint s’asseoir à côté de lui. Je dois me concen… qu’est-ce qui se passe ? s’exclama-t-il soudain en voyant sa tête.

A voix basse pour que personne d’autre ne puisse l’entendre, Harry leur annonça l’intention de Rogue d’arbitrer le prochain match de Quidditch.

—Il ne faut pas que tu joues, dit aussitôt Hermione.

—Tu n’as qu’à dire que tu es malade.

—Fais semblant de t’être cassé la jambe, suggéra Hermione.

—Ou casse-toi la jambe pour de bon, dit Ron.

—Impossible, répondit Harry, il n’y a pas d’attrapeur remplaçant dans notre équipe. Si je déclare forfait, Gryffondor ne pourra pas jouer du tout.

A cet instant, Neville atterrit à plat ventre dans la salle commune. Ses jambes étaient collées l’une à l’autre, conséquence bien connue d’un mauvais sort très courant appelé le maléfice du Bloque-jambes. Comment avait-il réussi à arriver jusqu’ici, nul ne le savait. Il avait dû faire tout le chemin en sautillant à pieds joints jusqu’au sommet de la tour.

Tout le monde éclata de rire, sauf Hermione qui s’empressa de prononcer la formule magique annulant les effets du sortilège. Les jambes de Neville se détachèrent aussitôt l’une de l’autre et il se releva en tremblant.

—Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Hermione en le faisant asseoir entre Ron et Harry.

—C’est Malefoy, répondit Neville d’une voix chevrotante. le l’ai croisé devant la bibliothèque. Il m’a dit qu’il cherchait quelqu’un pour s’entraîner à lancer ce mauvais sort.

—Va voir le professeur McGonagall, conseilla Hermione. Raconte-lui ce qui s’est passé.

Neville refusa d’un signe de tête.

—Ça me rapporterait encore plus d’ennuis, marmonna-t-il.

—Il faut que tu te défendes ! intervint Ron. Il a pris l’habitude de marcher sur tout le monde, il ne faut pas lui faciliter la tâche en se couchant devant lui.

—Je sais bien que je ne suis pas assez courageux pour être à Gryffondor, Malefoy me l’a déjà dit, sanglota Neville.

Harry fouilla dans sa poche et en sortit un Chocogrenouille, le dernier de la boîte qu’Hermione lui avait offerte pour Noël. Il le donna à Neville qui semblait sur le point de fondre en larmes.

—Tu vaux douze fois mieux que Malefoy, dit Harry. C’est le Choixpeau magique qui a décidé de t’envoyer à Gryffondor, non ? Et Malefoy, où est-il, lui ? Chez ces horribles Serpentard !

Neville eut un pâle sourire. Il enleva le papier du Chocogrenouille.

—Merci, Harry, dit-il. Je crois que je vais aller me coucher… Tu veux la carte du Choco ? Tu en fais collection, je crois ?

Neville alla rejoindre le dortoir pendant que Harry jetait un coup d’œil à la carte du Chocogrenouille.

—C’est encore Dumbledore, dit-il. J’étais déjà tombé sur lui la première fois…

Il poussa alors une exclamation en dévorant des yeux ce qui était écrit au dos de la carte. Puis il regarda Ron et Hermione.

—Je l’ai trouvé, murmura-t-il. J’ai trouvé Flamel ! Je vous l’avais dit que j’avais déjà vu son nom quelque part. Je l’ai lu dans le train qui nous a amenés ici. Ecoutez ça: Dumbledore s’est notamment rendu célèbre en écrasant en 1945 le mage Grindelwald, de sinistre mémoire. Il travailla en étroite collaboration avec l’alchimiste Nicolas Flamel et on lui doit la découverte des propriétés du sang de dragon !

Hermione se leva d’un bond, l’air aussi surexcité que le jour où on leur avait rendu leurs premiers devoirs.

—Attendez-moi ici, dit-elle avant de se précipiter dans le dortoir des filles.

Elle revint quelques instants plus tard, les bras chargés d’un vieux livre énorme.

—Je n’avais jamais pensé à regarder là-dedans ! murmura-t-elle avec fébrilité. J’avais pris ce livre à la bibliothèque il y a déjà un bout de temps pour avoir quelque chose à lire le soir.

—Tu parles d’un plaisir ! Lire un truc comme ça avant de s’endormir ! dit Ron.

Mais Hermione lui fit signe de se taire et se mit à feuilleter les pages du livre avec des gestes frénétiques. Au bout d’un moment, elle trouva enfin ce qu’elle cherchait.

—Je le savais ! Je le savais !

—On a le droit de dire quelque chose, maintenant ? grommela Ron.

Mais Hermione ne fit pas attention à lui.

—Nicolas Flamel, murmura-t-elle, est le seul alchimiste qui ait réussi à fabriquer la Pierre philosophale.

—La quoi ? dirent en chœur Harry et Ron.

—Vous ne lisez donc jamais rien ? Regardez ça.

Hermione poussa le livre vers eux pour qu’ils puissent lire ce qu’elle leur montrait:

« Les anciennes recherches alchimiques avaient pour objet de fabriquer la Pierre philosophale, une substance légendaire dotée de pouvoirs étonnants. Cette Pierre a en effet la propriété de transformer n’importe quel métal en or pur. Elle produit également l’élixir de longue vie qui rend immortel celui qui le boit.

Au cours des siècles, de nombreux témoignages ont fait état de la réalité de la Pierre philosophale, mais la seule qui existe vraiment de nos jours est l’œuvre de Nicolas Flamel, le célèbre alchimiste et amateur d’opéra qui a célébré récemment son six cent soixante-cinquième anniversaire et mène une vie paisible dans le Devon en compagnie de son épouse, Pernelle (six cent cinquante-huit ans). »

—Vous avez vu ? dit Hermione. Le chien doit garder la Pierre philosophale de Nicolas Flamel ! Je parie que c’est Flamel en personne qui a demandé à Dumbledore de la mettre en lieu sûr. Ils sont amis et comme il savait que quelqu’un allait essayer de la voler, il a voulu l’enlever de Gringotts !

—Une Pierre qui fabrique de l’or et qui te rend immortel ! Pas étonnant que Rogue essaie de la voler ! dit Harry. N’importe qui la voudrait pour lui tout seul !

—Et pas étonnant qu’on n’ait rien trouvé sur Nicolas Flamel dans Etude des récents progrès de la sorcellerie, dit Ron. Il n’est plus de la toute première jeunesse s’il a six cent soixante-cinq ans.

Le lendemain matin, pendant le cours de défense contre les forces du Mal, tout en copiant les différentes façons de soigner les morsures de loup-garou, Harry et Ron parlaient toujours de ce qu’ils feraient de la Pierre philosophale s’ils en avaient une. Lorsque Ron dit qu’il achèterait une équipe de Quidditch, Harry se souvint brusquement de Rogue et du prochain match.

—Je jouerai, dit-il. Si je me défile, tous les Serpentard vont penser que j’ai peur d’affronter Rogue. Je vais leur montrer… Ils vont tomber de haut si on gagne.

—J’espère que ce n’est pas toi qui vas tomber de haut, soupira Hermione.

Pourtant, à mesure que le match approchait, Harry devenait de plus en plus nerveux, en dépit de tout ce que Ron et Hermione pouvaient lui dire. Les autres joueurs de l’équipe n’étaient guère plus sereins. L’idée de l’emporter sur Serpentard pour le championnat les enthousiasmait—personne n’avait réussi à le faire depuis près de sept ans—mais comment pourraient-ils y parvenir avec un arbitre aussi partial que Rogue ?

Harry se demandait si ce n’était pas un effet de son imagination, mais il semblait toujours tomber sur Rogue, partout où il allait. Par moments, il se demandait même si Rogue ne le suivait pas pour essayer de le surprendre seul. Rogue était si odieux avec lui que les cours de potions étaient devenus un cauchemar hebdomadaire. Rogue savait-il qu’ils étaient au courant de la Pierre philosophale ? Harry ne voyait pas comment il aurait pu faire pour le découvrir, mais parfois, il avait l’abominable impression que Rogue lisait dans les pensées.

Lorsque, dans l’après-midi du lendemain, ils lui souhaitèrent bonne chance à l’entrée des vestiaires, Harry savait que Ron et Hermione se demandaient s’ils le reverraient jamais vivant. Ce n’était pas une impression très réconfortante et Harry entendit à peine le discours d’encouragement que Dubois prononça pendant que les joueurs de Gryffondor se préparaient à entrer sur le terrain.

Ron et Hermione avaient trouvé une place à côté de Neville qui ne comprenait pas pourquoi ils avaient la mine si sombre, ni pour quelle raison ils avaient cru utile d’apporter leur baguette magique pendant le match. Harry ne savait pas que Ron et Hermione s’étaient entraînés en secret à jeter le sortilège du Bloque-jambes. Ils avaient emprunté l’idée à Malefoy et comptaient bien s’en servir contre Rogue s’il manifestait la moindre intention de s’en prendre à Harry.

—N’oublie pas, la formule, c’est Locomotor Mortis, murmura Hermione.

—Je le sais bien, répliqua sèchement Ron. Ne commence pas à m’agacer.

Dans les vestiaires, Dubois avait pris Harry à part.

—Je ne voudrais pas te mettre la pression, Potter, dit-il, mais on aurait vraiment besoin d’attraper le Vif d’or le plus vite possible. Il faut arriver à terminer le match avant que Rogue ait eu le temps de favoriser les Poufsouffle.

—Toute l’école est là ! annonça Fred Weasley en jetant un coup d’œil par la porte. Même… Nom d’un chaudron ! Dumbledore en personne est venu assister au match !

Harry sentit son cœur faire un saut périlleux dans sa poitrine.

—Dumbledore ! s’exclama-t-il en se précipitant vers la porte pour vérifier par lui-même.

Il reconnut aussitôt la barbe argentée.

Harry en ressentit un tel soulagement qu’il faillit éclater de rire. Il n’avait plus rien à craindre, à présent. Rogue n’oserait jamais lui faire du tort sous les yeux de Dumbledore.

C’était peut-être pour ça que Rogue avait l’air si furieux lorsque les deux équipes pénétrèrent sur le terrain. Ron aussi l’avait remarqué.

—Je n’ai jamais vu Rogue avec un regard aussi mauvais, dit-il à Hermione. Ah, ça y est, le match commence ! Aie !

Quelqu’un venait de le frapper derrière la tête. C’était Malefoy.

—Désolé, Weasley, dit-il, je ne t’avais pas vu.

Malefoy adressa un large sourire à Crabbe et à Goyle.

—Je me demande combien de temps Potter va réussir à rester sur son balai, reprit-il. Quelqu’un veut parier ? A ton avis, Weasley ?

Ron ne répondit pas. Rogue venait d’accorder un penalty à l’équipe de Poufsouffle parce que George Weasley avait renvoyé un Cognard dans sa direction. Hermione, les doigts croisés, regardait fixement Harry qui tournoyait comme un faucon au-dessus du terrain, à la recherche du Vif d’or.

—Vous savez comment ils choisissent leurs joueurs dans l’équipe de Gryffondor ? dit Malefoy, alors que Rogue accordait aux Poufsouffle un nouveau penalty tout aussi injustifié. Ils vont chercher les gens qui leur font pitié. Par exemple, ils ont pris Potter parce qu’il n’a pas de parents, les Weasley parce qu’ils n’ont pas d’argent et ils vont sûrement prendre Neville Londubat parce qu’il n’a pas de cerveau.

Neville devint écarlate et se retourna pour faire face à Malefoy.

—Je vaux douze fois mieux que toi, Malefoy, balbutia-t-il.

Malefoy, Crabbe et Goyle éclatèrent d’un rire tonitruant.

—Bien dit, Neville, approuva Ron sans quitter le match des yeux.

—Si le cerveau était en or, tu serais encore plus pauvre que Weasley, ce qui n’est pas peu dire, lança Malefoy.

Ron était si inquiet pour Harry qu’il avait les nerfs à vif.

—Je te préviens, Malefoy, dit-il, un mot de plus et…

—Ron ! s’exclama Hermione. Harry !

—Quoi ? Où ?

Harry avait amorcé une spectaculaire descente en piqué qui avait provoqué des exclamations angoissées et des cris d’enthousiasme parmi la foule. Hermione se leva en portant ses doigts croisés à sa bouche tandis que Harry fonçait vers le soi à la vitesse d’un boulet.

—Tu as de la chance, Weasley. Potter a dû voir une pièce de monnaie par terre, dit Malefoy.

Ron bondit comme un ressort. Avant que Malefoy ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, Ron l’avait jeté à terre et le maintenait immobilisé. Neville hésita un instant, puis il enjamba le dossier de son banc pour lui prêter main-forte.

—Vas-y, Harry ! hurla Hermione en sautant sur place, sans même se rendre compte que Malefoy et Ron avaient roulé sous son banc et que Neville était aux prises avec Crabbe et Malefoy dans un tourbillon de poings et de pieds.

Harry filait droit sur Rogue qui fit un écart au dernier moment et n’évita la collision que de quelques centimètres. Une fraction de seconde plus tard, Harry effectuait un rétablissement spectaculaire, le bras levé en signe de triomphe, la main serrée sur le Vif d’or.

La foule se mit à hurler d’enthousiasme. C’était sûrement un record. Personne n’avait jamais vu un joueur attraper le Vif d’or aussi rapidement.

—Ron ! Ron ! Où es-tu ? Le match est fini ! Harry a gagné ! On a gagné ! Gryffondor prend la tête du championnat ! hurla Hermione en dansant sur son banc et en serrant dans ses bras quiconque se trouvait à sa portée.

Harry sauta de son balai. Il n’arrivait pas à y croire. Il avait réussi. Le match avait à peine duré cinq minutes. Tandis que les supporters de Gryffondor envahissaient le terrain, il vit Rogue atterrir à proximité, le teint livide, les lèvres serrées. Harry sentit alors une main se poser sur son épaule. Il se retourna et vit Dumbledore qui lui souriait.

—Bien joué, dit-il à voix basse pour que personne d’autre que Harry ne puisse l’entendre. Je suis content de voir que tu as chassé ce miroir de ta tête… Tu as continué à travailler… C’est très bien…

De dépit, Rogue cracha sur le sol.

Un peu plus tard, Harry quitta seul les vestiaires et alla ranger son Nimbus 2000 dans le hangar à balais. Jamais il ne s’était senti aussi heureux. Cette fois, il avait véritablement accompli quelque chose dont il pouvait être fier. Plus personne ne pourrait dire qu’il n’était qu’un nom célèbre, rien de plus. Il revit dans sa tête les images d’après le match: les supporters de Gryffondor qui accouraient pour le porter en triomphe, Ron, le nez ensanglanté, et Hermione, au loin, qui sautait sur place.

Arrivé devant le hangar à balais, Harry regarda les fenêtres du château flamboyer dans le soleil couchant.

Gryffondor était en tête du championnat. Il avait réussi cet exploit. Il avait affronté Rogue. .. A propos de Rogue…

Harry vit une silhouette encapuchonnée descendre rapidement les marches du château. De toute évidence, c’était quelqu’un qui ne voulait pas être vu. La silhouette fila en direction de la Forêt interdite. Harry reconnut sa démarche. C’était Rogue. Qu’allait-il faire dans la forêt pendant que tout le monde dînait ?

Harry enfourcha son Nimbus 2000 et décolla. Glissant silencieusement au-dessus du château, il vit Rogue pénétrer dans la forêt au pas de course et il décida de le suivre.

Les arbres étaient si touffus qu’il ne vit pas quelle direction prenait Rogue. Il décrivit des cercles au-dessus de la forêt en volant de plus en plus bas. Lorsqu’il fut parvenu à hauteur de la cime des arbres, il entendit des voix. Il s’orienta alors dans cette direction et atterrit sans bruit dans les branches d’un grand hêtre.

Il s’accrocha à l’une des branches, le balai serré contre lui et essaya de regarder à travers le feuillage.

Au-dessous, il vit Rogue debout dans une clairière. Mais il n’était pas seul. Quirrell était avec lui. Harry ne parvenait pas à distinguer son visage, mais son bégaiement avait empiré. Harry tendit l’oreille pour s’efforcer d’entendre ce qu’ils disaient.

—…ne sais pas pour… pourquoi v … v… vous avez te… tenu à me v… v.. . voir ici, Severus.

—Il vaut mieux que notre conversation reste confidentielle, répondit Rogue d’une voix glaciale. Après tout, les élèves ne sont pas censés connaître l’existence de la Pierre philosophale.

Harry se pencha en avant. Quirrell marmonnait quelque chose, mais Rogue l’interrompit.

—Vous avez trouvé comment faire pour passer devant cette bestiole sans se faire dévorer ? dit-il.

—M… M… mais, Severus… Je…

—Vous ne voudriez quand même pas que je devienne votre ennemi, Quirrell ? lança Rogue en faisant un pas en avant.

—Je… je… ne comprends pas ce… ce que vous…

—Vous comprenez parfaitement ce que je veux dire.

Un hibou poussa un ululement et Harry faillit tomber de son arbre. Il se rattrapa de justesse et parvint à saisir la fin de la phrase suivante:

—… quelques formules magiques dont vous avez le secret. J’attends.

—M… mais… Je… je ne…

—Très bien, l’interrompit Rogue. Nous aurons bientôt une autre conversation, lorsque vous aurez eu le temps de réfléchir et de choisir votre camp.

Rogue s’enveloppa dans sa cape et quitta la clairière. Il faisait presque nuit, à présent, mais Harry distinguait nettement la silhouette de Quirrell qui était resté immobile au même endroit, comme pétrifié.

—Harry ! Où étais-tu passé ? s’écria Hermione.

—On a gagné ! Tu as gagné ! On a gagné ! exulta Ron en donnant à Harry de grandes tapes dans le dos. Et moi, j’ai collé un œil au beurre noir à Malefoy et Neville a essayé de s’attaquer à Crabbe et à Goyle d’une seule main ! Il est toujours dans les pommes mais Madame Pomfresh a dit que ce n’était pas grave. On leur a vraiment montré quelque chose, aux Serpentard ! Tout le monde t’attend dans la salle commune, on a fait une fête, Fred et George ont réussi à voler des gâteaux et des tas d’autres trucs dans la cuisine.

—On verra ça plus tard, dit Harry d’un ton précipité. Allons dans un endroit tranquille, j’ai plein de choses à vous dire…

Il se rendirent dans une salle vide et fermèrent la porte derrière eux. Harry leur raconta alors ce qu’il avait vu et entendu.

—On avait deviné juste. Il s’agit bien de la Pierre philosophale. Rogue essaye de la voler et il veut obliger Quirrell à l’aider. Il y a sûrement d’autres choses qui gardent la Pierre en plus de Touffu. Des tas de sortilèges, probablement, et Quirrell doit connaître les formules magiques pour les neutraliser.

—Ce qui veut dire que pour protéger la Pierre, il faut que Quirrell tienne tête à Rogue, dit Hermione, inquiète.

—Dans ce cas, elle aura bientôt disparu… conclut Ron.
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Chapitre 13 - Nicolas Flamel
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