QCM - Personnification vs Allégorie

Admin Messages : 2783 Réputation : 1 Date d'inscription : 01/04/2020

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Personnification vs Allégorie

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La personnification et l'allégorie sont deux figures de style fascinantes qui animent la langue française avec créativité et profondeur.

Ces techniques littéraires enrichissent le texte, invitant le lecteur à une réflexion plus profonde sur le monde qui l'entoure.

- La personnification donne vie à l'inanimé, attribuant des traits humains à des objets ou des idées, comme lorsqu'on dit que "le vent murmure" ou "les étoiles clignotent".

- L'allégorie, quant à elle, est une narration symbolique, une histoire qui révèle une vérité cachée ou une leçon morale,

à l'image de la fable "Le Lièvre et la Tortue" qui enseigne que la persévérance triomphe de la vitesse.
Elle est souvent utilisée pour illustrer une vérité cachée ou une leçon morale de manière symbolique.

La personnification et l’allégorie sont deux figures de style différentes, bien qu’elles puissent parfois se chevaucher.
Une allégorie peut parfois utiliser la personnification dans son récit, mais toutes les personnifications ne sont pas des allégories.

La personnification est une figure de style où des qualités humaines sont attribuées à des objets inanimés, des animaux ou des idées abstraites.
Dans la phrase “Le vent hurle dans la nuit”, le vent est personnifié comme s’il pouvait hurler, ce qui est une action humaine.

L’allégorie est une figure de style qui utilise une histoire, un personnage, une image ou une représentation pour véhiculer une idée ou un message plus profond.
Dans la fable “Le Corbeau et le Renard”, l’histoire entière est une allégorie qui sert à montrer des défauts : le renard celui de la rouerie, et le corbeau celui de la vanité.

La principale différence entre les deux est que la personnification attribue des caractéristiques humaines à des non-humains, tandis que l’allégorie utilise des symboles pour transmettre un message plus profond ou une leçon morale.

PERSONNIFICATION

La personnification permet de représenter une chose, une idée sous les traits d’une personne.

"Les nuages pleuraient à son enterrement."
"Les montagnes veillent sur la vallée".
“Les éclairs dansaient dans le ciel.”
“Rita entendit le dernier morceau de tarte l’appeler.”
“Mon réveil me crie de me lever.”
“L’avalanche a tout dévoré tout sur son passage.”
“Ma maison est une amie qui me protège.”
“La lune jouait à cache-cache avec les nuages”.
"Les arbres font le gros dos sous la pluie." (Jules Renard, Journal)
"Le crépuscule ami s’endort dans la vallée." (Alfred de Vigny, La maison du berger)

L'allégorie est le récit ou la personnification symbolique d'une idée abstraite.

"Si demain la Faucheuse vient me prendre la main / Pourvu qu’elle me conduise au bistrot des copains."
L'allégorie ci-dessus tirée de la chanson de Renaud “Mon bistrot préféré” est une représentation symbolique de la mort et de l’amitié.
- “Si demain la Faucheuse vient me prendre la main” fait référence à la mort, souvent personnifiée par la “Faucheuse”. Renaud exprime ici l’idée que si la mort devait venir le chercher demain, il a une demande spécifique.
- “Pourvu qu’elle me conduise au bistrot des copains” signifie que Renaud souhaite, s'il venait à mourir, rejoindre son bistrot préféré, un lieu où il se sent heureux et entouré d’amis.
Renaud exprime ici son désir de trouver du réconfort et de la camaraderie dans la mort, tout comme il l’a fait dans la vie.
C’est une réflexion sur la mortalité, l’amitié et l’importance des lieux qui nous sont chers.

L’Espoir vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique,... plante son drapeau noir."
L’allégorie ci-dessus tirée du poème de Charles Baudelaire “Spleen” est une représentation symbolique de la mélancolie, un thème récurrent dans l’œuvre de Baudelaire.
- “L’Espoir vaincu, pleure” signifie que l’espoir a été vaincu ou écrasé.
C’est une façon de dire que tout espoir est perdu.
- “L’Angoisse atroce, despotique" exprime l’idée que l’angoisse, représentée comme un despote cruel et oppressant, prend le contrôle total de l’esprit de l’individu.
- "plante son drapeau noir” Le drapeau noir” symbolise la domination, la tristesse et le désespoir.
Baudelaire utilise ici des images sombres et puissantes pour exprimer un sentiment de désespoir et de dépression.

"Le Temps mange la vie.. "
L’allégorie ci-dessus tirée du poème de Charles Baudelaire “Ennemi” est une représentation symbolique du passage du temps et de son effet sur la vie.
Cela signifie que le temps érode inévitablement notre vie, jour après jour, heure après heure. C’est une manière poétique de dire que nous ne pouvons pas arrêter le temps et que chaque moment qui passe est un moment que nous ne pouvons pas récupérer.
C’est une réflexion sur la mortalité, l’éphémère de la vie et l’importance de chérir chaque instant. C’est aussi un rappel que le temps est précieux et qu’il faut en faire bon usage.

"L’Amour est enfant de bohême”
L’allégorie ci-dessus tirée de l'opéra de Georges Bizet “Carmen” est une représentation symbolique d'un style de vie non conventionnel, souvent associé à l’art, la musique, la littérature et la spiritualité.
Cela signifie que l’amour ne suit pas les règles conventionnelles. Tout comme un “enfant de bohême” qui vit selon ses propres termes, l’amour a sa propre logique et ne peut être contrôlé ou restreint.
C’est une façon poétique de dire que l’amour est sauvage, libre et imprévisible.

"Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux Et je l'ai trouvée amère.”
L’allégorie ci-dessus tirée du prologue d'Arthur Rimbaud “Une saison en Enfer” est une représentation symbolique de sa relation complexe avec la beauté et l’art.
“Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux.” Cette phrase suggère une intimité avec la Beauté, comme si elle était une personne que l’on pourrait toucher et connaître de près. Cela peut symboliser la quête de Rimbaud pour atteindre la beauté à travers son art et sa poésie.
“Et je l’ai trouvée amère.” Cette déclaration révèle une déception ou une surprise. La beauté, souvent perçue comme douce ou agréable, est décrite ici comme “amère”. Cela suggère que la quête de la beauté, ou peut-être l’expérience de la création artistique, a été plus difficile ou plus douloureuse que Rimbaud ne l’avait prévu.
C’est une réflexion sur les défis et les désillusions que l’on peut rencontrer dans la quête de la beauté et de l’expression artistique.

"Il est des jours où Cupidon s'en fout."
L’allégorie ci-dessus tirée de la chanson de Georges Brassens "Cupidon s'en fout" est une représentation symbolique du caractère imprévisible de l'amour, qui n'est pas toujours partagé ou présent lorsque l'on en a le désir.
Cupidon, le dieu de l'amour, est dépeint comme indifférent, incarnant ces instants où l'amour paraît lointain ou inaccessible, en dépit des efforts des amoureux.
Avec humour et légèreté, Georges Brassens traite d'une facette souvent douloureuse des relations amoureuses.
"Le Lièvre et la Tortue"
L'allégorie ci-dessus tirée des célèbres fables de Jean de La Fontaine "Le Lièvre et la Tortue" est une représentation symbolique illustrant la morale "rien ne sert de courir , il faut partir à point".
Elle agit comme un avertissement contre l'autosatisfaction et l'excès de confiance tout en prônant la constance et l'effort continu.
Cette fable enseigne que la persévérance et la constance l’emportent sur l’arrogance et la hâte.
"Le Petit Prince"
"Le Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry est une œuvre allégorique qui sonde les complexités de l'âge adulte à travers les diverses planètes que le Petit Prince visite, symbolisant chacune des aspects variés de la société humaine.
"Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire."
L’allégorie ci-dessus tirée du poème de Guillaume Apollinaire “La Chanson du mal aimé” est une représentation symbolique de sa quête pour la paix intérieure et la résolution de ses sentiments non réciproques.
Le navire représente la mémoire, voguant à travers les expériences de vie, souvent aussi amères qu'une "onde mauvaise à boire".
Naviguer dans des eaux difficiles à boire symbolise la lutte pour trouver un sens et une clarté au milieu du chaos des souvenirs douloureux et des regrets.
C'est une réflexion sur la condition humaine, où chacun est le capitaine de son propre navire, confronté aux vagues imprévisibles de la vie.
"La rêverie…une jeune femme merveilleuse, imprévisible, tendre, énigmatique, provocante, à qui je ne demande jamais compte de ses fugues."
L’allégorie ci-dessus tirée du poème d'André Breton “Farouche à quatre feuilles” est une représentation symbolique la rêverie pour explorer les thèmes de l'inconscient et de la liberté créative.
Cette figure féminine incarne la beauté et la douceur des pensées qui s'affranchissent de la logique et de la rationalité, tout en restant énigmatique et provocante, reflétant ainsi la nature souvent déroutante des rêves et des désirs subconscients.
En ne demandant pas de comptes pour ses fugues, ndré Breton souligne l'importance de laisser l'esprit vagabonder librement, sans contraintes, pour que la créativité puisse s'épanouir pleinement.
Cette approche est caractéristique du surréalisme, mouvement littéraire et artistique qui cherche à libérer l'expression de l'inconscient et à révolutionner la perception humaine à travers l'acte de rêverie.

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